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Formateur/trice en hygiène et santé primaire Madagascar Sud-Est

L’association ASMAE-Sœur Emmanuelle, recherche un(e) volontaire pour une mission de :

« Formation en hygiène et santé primaire »

PAYS : Madagascar, zone Sud-Est

Asmae - Association Soeur Emmanuelle est une ONG de solidarité internationale spécialisée dans le développement de l’enfant. Indépendante, laïque et apolitique, elle est ouverte à tous. Ses actions visent à soutenir les enfants et leurs familles et à favoriser leur autonomie, par l’accès à l’éducation, à la santé et l’accompagnement psychosocial. Créée par Soeur Emmanuelle en 1980, Asmae poursuit son action dans le respect des valeurs de confiance, d’écoute et de réciprocité héritées de sa fondatrice. Présente dans 9 pays sur 3 continents, Asmae permet plus de 80 000 personnes de « vivre debout ».

Parce que nous sommes convaincus que les solutions viennent des populations elles-mêmes, nous agissons sur le mode du partenariat avec des associations locales pour faire émerger les initiatives et les accompagner. Nous valorisons les compétences, et contribuons à les renforcer en formant sur place des professionnels dans les domaines de l’éducation, de la santé et du psychosocial. Nous aidons les structures à améliorer leur mode de fonctionnement et à se renforcer. C'est ainsi qu’ensemble nous arrivons à donner un maximum d'ampleur et d'efficacité aux actions locales, au bénéfice des enfants, de leurs familles et de leurs communautés.

1/ LE CONTEXTE

Asmae intervient depuis 2001 dans le sud est de Madagascar. Nos associations partenaires essaient d’apporter aux enfants les plus défavorisés, une prise en charge globale, c'est-à-dire autant sociale qu’éducative et sanitaire. Parmi les besoins identifiés par les responsables des associations partenaires figure en priorité la nécessité d’améliorer les conditions d’hygiène et la santé primaire des enfants, renforçant ainsi le volet sanitaire de la prise en charge proposée.

En effet, suite à une enquête auprès de nos partenaires (remplissage d’une grille d’auto évaluation des conditions d’hygiène et d’accès aux soins primaires), les constats suivants ont été établis : - Les conditions d’hygiène sont précaires dans presque tous les espaces de vie des enfants (salle de classe, cuisine et réfectoire, sanitaires, espaces extérieurs, domicile …) - Les personnes responsables et par conséquent les enfants sont très peu sensibilisés aux bonnes pratiques d’hygiène (lavage des mains, des dents, …) - Les personnes responsables de ces espaces n’ont pour la plupart que faiblement conscience de la nécessité d’améliorer ces conditions et du lien entre celles-ci et la survenance de maladies (notamment la diarrhée, cause de mortalité infantile important) et d’infections. De même les communautés n’ont que très faiblement conscience des pollutions existant dans leur milieu (air, eau, déchets) - Forte méconnaissance de la santé primaire et de ses principes clés - Faible taux d’accès aux soins primaires des enfants

Les principales raisons de ces difficultés sont une faible couverture en assainissement de la zone ainsi qu’un contexte institutionnel et politique ne favorisant pas l’extension de cette couverture (tant en termes d’investissement que de sensibilisation).

Ainsi, la couverture sanitaire dans le sud est de Madagascar est très faible. La zone compte moins de 3 médecins pour 10 000 habitants dans la région de Fianarantsoa et moins de 2 dans la région de Manakara/Farafangana. Les formations dans le domaine médical sont peu nombreuses : au niveau national, la formation d’infirmière publique a été fermée pendant plusieurs années et n’a rouvert ses portes qu’au début de l’année 2002. Le système de santé malgache fait donc face à la fois au problème du faible niveau de formation des personnels de santé ainsi qu’à un manque cruel de personnel établit en région. Par tradition, de nombreux malades vont voir un guérisseur ou une matrone qui ont de nombreux avantages : soins à faible coût, disponibilité, proximité et souvent une plus grande confiance entre le malade et le guérisseur ou la matrone. Les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont très élevés dans le sud est : ils sont respectivement de 118/1000 et de 198/1000 contre 88 et 142 au niveau national. Dans la région de Manakara des médecins locaux avancent même le chiffre de 260/1000. Les principales causes de mortalité sont : les infections respiratoires aiguës, le paludisme, les maladies diarrhéiques et les infections cutanées. Beaucoup de facteurs contribuent à ces décès, notamment la malnutrition, la faible accessibilité à l’eau potable, le manque d’hygiène, la carence en vitamine A et la faible consommation de sel iodé.

2/ LES PARTENAIRES

Au total, six associations partenaires bénéficieront de l’accompagnement de cette mission. Ces structures sont réparties sur deux zones géographiques : la zone de Manakara (où se situe également le siège d’Asmae)/Vohipeno et la zone de Fianarantsoa.

A Manakara :

  • L’AIC Manakara (Association Internationale des Charités de Manakara) : association d’aide au bénéfice d’enfants et de femmes en situation difficile (mères seules, orphelins,)
  • Le Centre d’Education Spécialisée de Manakara : centre d’éducation spécialisée au bénéfice d’enfants en situation de handicap

A Vohipeno :

  • L’AIC Vohipeno (Association Internationale des Charités de Vohipeno) : association d’aide au bénéfice d’enfants et de femmes en situation difficile (mères seules, orphelins,)
  • Le centre social Tanjomoha de Vohipeno : 2 structures bénéficiaires :
  • Le foyer Deguise : soutien aux enfants en difficulté
  • Les écoles de Nohona et de Tanatsara : préscolaire en zone rurale très reculée

A Fianarantsoa :

  • L’AIC Fianarantsoa (Association Internationale des Charités de Fianarantsoa) : association d’aide au bénéfice d’enfants et de femmes en situation difficile (mères seules, orphelins,)
  • L'Ecole Sainte Louise : classes d’éducation spécialisée au bénéfice d’enfants en situation de handicap intégrées à une EPP.

Il est important de souligner que nos partenaires sont structurés différemment (associations, écoles privées, centres sociaux, …) et qu’ils n’ont pas les mêmes ressources à disposition. Il faudra donc faire preuve d’adaptabilité afin de répondre au mieux à leurs besoins spécifiques, en prenant en considération leurs capacités et leurs moyens respectifs.

3/ LA MISSION

Objectif général

Accompagner 6 structures partenaires dans le domaine de l’hygiène et de la santé primaire afin d’améliorer la prise en charge globale des enfants.

Objectifs spécifiques

Objectif spécifique n°1 : Sensibiliser les équipes des 6 partenaires aux enjeux liés à l’hygiène et à la santé primaire - Visiter les structures et rencontrer les équipes afin de faire un état des lieux participatif des conditions d’hygiène et de santé primaire: connaissances, pratiques, normes, moyens, enjeux, priorités, etc.
- Sensibiliser l’ensemble des équipes à l’importance de l’hygiène du lieu de vie et des enfants - Sensibiliser l’ensemble des équipes aux principes de la santé primaire, à la prévention des maladies les plus fréquentes et aux liens entre hygiène et santé primaire - Favoriser la mise en place de séances de sensibilisation pour les usagers (mères, enfants, communautés) - Proposer un accompagnement de terrain (ateliers, focus group, etc.) qui favorise une amélioration des connaissances et des pratiques dans les domaines de l’hygiène et de la santé primaire

Objectif spécifique n°2 : Former un relai chez chacun des 6 partenaires à l’hygiène et à la santé primaire - Elaborer un cycle de formation sur l’hygiène et la santé primaire : modules de formation adaptés aux besoins/moyens identifiés au sein de chaque structure partenaire - Identifier un relai dans chacune des associations (personne ressource/binôme) - Animer un cycle de formation pour ces relais (formation théorique et pratique) et proposer un accompagnement de terrain rapproché - Organiser des formations directes, en binôme avec les relais, pour répondre a des besoins spécifiques (enseignement de l’hygiène en classe, conscientisation des cantinières, premiers soins)

Objectif spécifique n°3 : Favoriser la diffusion des connaissances et des pratiques via l’IEC (l’Information, l’Education et la Communication) : - Accompagner les relais dans la transmission de bonnes pratiques aux équipes, et dans la sensibilisation des usagers (enfants et parents) - Appuyer plus spécifiquement les responsables du suivi médical dans l’amélioration des prises en charge proposées aux enfants (suivi des enfants, mise en lien avec les structures de santé locale, etc.) - Organiser la mise en réseau des 6 partenaires sur ces thématiques - Elaborer un manuel de conscientisation avec les équipes sur les règles d’hygiène et de santé primaire - Aider les équipes à s’approprier et à diffuser des contenus formels et/ou informels sur l’hygiène et la santé primaire

Bénéficiaires directs de la mission : Les bénéficiaires sont des administrateurs (responsables de structures), des animateurs (enseignants, éducateurs), des cantinières ou des bénévoles impliqués dans les activités. Un programme de formation pratique et personnalisé sera donc à élaborer et à mettre en œuvre.

Moyens de mise en œuvre : Il appartiendra à la mission de : - Evaluer plus précisément le niveau de connaissances des différentes personnes à former afin d’établir un programme de formation adapté aux besoins de chacun, - Programmer et mettre en œuvre sur chacune des 3 zones des ateliers collectifs de formation sur les principales thématiques d’hygiène et de santé primaire, - Se fonder sur des outils et livrets existants en santé primaire, les améliorer, les actualiser si nécessaire, - Capitaliser les savoirs et savoir-faire en fin de mission dans l’objectif de transmettre et pérenniser les acquis de la mission.

Suivi et encadrement Le (la) volontaire travaille sous la responsabilité hiérarchique du coordinateur de zone et du responsable de zone Afrique au siège, mais au sein des partenaires locaux, avec obligation de respecter leur rythme et leurs modes de fonctionnement, et de faire des points d’avancée régulier afin d’adapter l’accompagnement aux besoins des partenaires.

Programmation : La mission se déroulera sur 18 mois (temps d’immersion, de formation et de détachement inclus). La période souhaitée serait de novembre 2011 à mai 2013. Son temps sera divisé entre les partenaires. Après une période d’observation d’environ deux mois dans le but d’établir un premier diagnostic, la mission répartira son appui de manière équilibrée entre les partenaires (environ 6 semaines par structures). Des formations collectives devront avoir lieu afin de permettre l’acquisition de connaissances et compétences communes et de favoriser l’échanges de pratiques.

4/ PROFIL DU/DE LA CANDIDAT(E)

  • Formation/connaissances

Indispensable : - Formation dans le domaine médical (infirmier, médecin généraliste, …) - Très bonnes notions en pédagogie - Maîtrise du français (oral/écrit)

Souhaitable : - Connaissances en anthropologie médicale

  • Expérience

Indispensable : - Expérience en formation d’adultes - Expériences dans le domaine de la prévention et de la sensibilisation

Souhaitable : - Expérience dans les pays en voie de développement

Qualités requises : - ouverture, écoute, diplomatie - capacité d’adaptation, y compris dans des régions rurales aux conditions de vie sommaires - capacité d’observation et d’analyse - capacité d’organisation - capacités à transmettre un savoir principalement pratique - capacité à rendre accessible le vocabulaire médical - esprit d’équipe - grande mobilité - autonomie

5/ MODALITES PRATIQUES

Durée : 18 mois Dates déb/ fin : novembre 2011 / mai 2013

Indemnité mensuelle : 935 € (+100 euros par enfant à charge)

Autres avantages : - Assurances frais médicaux, assistance et responsabilité civile prises en charge par l’Association - Prise en charge des frais liés au travail (communications téléphoniques professionnelles, déplacements liés à la mission, fournitures de bureau, …) - Prise en charge d’un aller et retour par an entre Madagascar et le lieu de résidence habituel

Statut : Volontaire de Solidarité Intrenationale

Localisation : Manakara, Vohipeno, Fianarantsoa (déplacements fréquents)

Contraintes : - Déplacements fréquents entre les zones d’intervention (2 zones distante de 250 km) et au sein de chaque zone (plusieurs partenaires par zone) - changement de logements réguliers - intervention dans des zones très enclavées

COMMENT POSTULER ? :

Merci d’adresser un CV et une lettre de motivation avant le 15 septembre 2011 sous la référence RW-FSH-Mada11 par e-mail à : recrutement@asmae.fr