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RCA - Expert psychosocial

COOPI en RCA

Depuis 1974 COOPI travaille en RCA pour un développement harmonieux et complet, en faveur tant des individus que des communautés locales. En ce qui concerne les secteurs d’intervention, l'engagement vis-à-vis des réalités locales a encouragé COOPI à établir des plans et à implémenter des projets de développement dans le domaine social, économique, sanitaire, environnemental et de la formation. Les situations de conflit ont amené à la décision de se faire charge de projets d'urgence et de réhabilitation, qui sont aujourd'hui devenus un autre secteur spécifique d’intervention dans le Pays. Grâce à la présence consolidée et constante, ainsi qu’aux relations avec les institutions, les organisations non gouvernementales et les communautés locales, COOPI est reconnue comme un des points de référence pour la coopération internationale en RCA.

Programme

Amélioration de la qualité du système éducatif et création d’un environnement scolaire protecteur de l’enfant dans la Sous Préfecture de Paoua

(Bailleur principal: UNICEF)

CONTEXTE ET ENJEUX DU POSTE

Les conflits armés à répétition en République Centrafricaine ces deux dernières décennies et la présence des groupes armés ont entraîné de nombreux mouvements internes de population et ont développé un sentiment profond d’insécurité chez les populations, en particulier dans la région Nord Ouest du pays. Les exactions subies et les déplacements internes conséquents ont instauré un traumatisme collectif dans les communautés affectées. Actuellement, on compte environ 54 059 personnes déplacées dans l’Ouham-Pendé (Mission conjointe OCHA-UNHCR-COOPI-DRC, Juin 2011). Beaucoup de ces personnes ne pourront pas retourner chez elles tout de suite, les services de base n’ayant pas encore été rétablis, l’aide fournie ne permettant pas de couvrir tous les besoins identifiés. D’autres encore craignent de subir des représailles/violences de la part des acteurs armés si elles retournent dans leur localité d’origine. En effet, si la situation sécuritaire semble s’être améliorée notamment dans la sous préfecture de Paoua, les tensions persistent du fait de la présence continue des groupes armés et des attaques de coupeurs de route contre les populations civiles. Par conséquent la situation de vulnérabilité dans lesquelles les populations vivent ne change pas beaucoup, malgré les efforts entrepris par le gouvernement et la communauté internationale pour parvenir à une paix durable. Dans ces régions, les enfants ont été particulièrement affectés, leur repères ont été détruits et nombreux d’entre eux ont vécu directement les violences en étant activement associés aux activités des forces et groupes armés, des milices d’autodéfense, constituant quelque fois un tiers de l’effectif des milices d’autodéfense ou encore directement exposés au conflits, en temps que victimes d’exactions commises et d’atrocités diverses.

La situation humanitaire reste toujours donc précaire, avec une faible accès aux services de base, délabrement du tissu social et déstructuration des communautés sous le joug des groupes armées.

L'Education, fortement affectée par la crise en général commence progressivement à se reconstruire, grâce aux efforts concertés des partenaires humanitaires et des services déconcentrés du Ministère de l’Education Nationale. En effet, de janvier 2007 à Août 2010, COOPI-Cooperazione Internazionale, a, grâce à des financements de ’UNICEF,’Union Européenne et CHF réussit à faire passer le nombres d’élèves fréquentant les écoles primaires d’environ 4.000 élèves à plus de 44.000 en remettant en marche environ 120 écoles dans l’ensemble de la sous préfecture, contre seulement 4 écoles opérationnelles dans la ville de Paoua à cette époque ; à travers une intervention depuis 2006 son action a permit de favoriser un système éducatif durable en faveur des enfants, à travers le soutien aux capacités locales communautaire et aux services étatiques déconcentrés : formation des Maîtres Parents, sensibilisation des communautés pour la participation active à la gestion des écoles et renforcement de leurs capacités, l’amélioration de l’environnement scolaire (réhabilitations d’écoles et dotation en latrines), la dotation des écoles en matériel didactique tels que manuels scolaires, tableaux noirs, matériel pour l’éveil et le jeu.

Lors des interventions d’éducation, des comportements de détresse (troubles comportementaux) ou agressifs en milieu scolaire avaient été recensés par les animateurs COOPI parmi les élèves, tandis que des comportements à risque (ex. abus d’alcool, châtiments corporels) avaient étés remarqués parmi les enseignants au cours de la première intervention. COOPI a mené une enquête sur la violence en milieu scolaire en 2010 ce qui a permit de démontrer que la violence en milieu scolaire est une problème qui affecte une large portion de l’environnement éducatif de la région investigué comme conséquence des violences liés aux conflits armées qui se sont succédés dans la région depuis 2003. En effet il ressort de l’enquête que les conflits armés ont non seulement développé l’insécurité, mais aussi l’intolérance et la violence, et que la plupart des enfants sont, dès l’école primaire, victimes de violence à au moins une occasion. Cinq types de violence avaient été identifiés : violences physique, sexuelle, verbale, morale, psychologique et relationnelle. Au F1, le type de violence qui prédomine est la violence physique avec 51% (qui se manifeste par les coups, les bagarres, les gifles, les tirs d’oreilles et de la peau, les bousculades, les jeux brutaux, les châtiments corporels) suivi de la violence morale et psychologique avec 29% (qui se manifeste par des cris, des insultes, des accusations, des dénigrements, des insolences, des mises en garde, le rejet, le fait d’être ignoré, d’être dévalorisé) et de la violence relationnelle avec 14% (qui se manifeste par la jalousie, les discriminations et l’exclusion).

En outre, la violence sexuelle est de plus en plus pratiquée, car 5% d’enseignant du F1 affirment avoir exercer la violence morale sur certaines filles en vue des besoins sexuels. En ce qui concerne les élèves du F1, 5% ont obligé, avec ou sans succès, certaines filles à avoir des rapports sexuels avec eux. A cela, s’ajoute deux filles sur 10 qui avouent avoir subit des violences sexuelles (nombre recueilli lors de l’enquête de l’experte psychosociale COOPI dans les écoles de la Sous préfecture de Paoua).Ces violences sont liées aux activités pédagogiques et aux comportements des élèves et des adultes au sein des écoles. Lors des activités de promotion du genre et l’évaluation à mi parcours du projet d’éducation de COOPI dans la sous préfecture de Paoua respectivement en mai 2011, des comportements de ce genre ont été mentionnés.

C’est la raison pour laquelle COOPI a envoyé une mission d’évaluation rapide multi secteur dans les sous préfectures de Paoua et Markounda pour vérifier les conditions d’accès au système scolaire et les aspects liés à la protection de l’enfance dans les communes n’ayant pas bénéficiés d’interventions dans les dernières années il en est ressorti que :(i) la situation d’insécurité persiste dans la région ; (ii) la peur d’être recrutée persiste chez les enfants interviewés de 6 à 12 ans, filles et garçons (iii) les enfants sont toujours à risque de subir des violences diverses, et particulièrement les filles de 6 à 15 ans qui subissent des viols et autres violences sexuelles aussi bien de la part des adultes (cités les éléments de l’APRD, les peulhs en transhumance) que de la part des autres jeunes garçons et adultes (16 ans et plus) ; face à cette situation, (iv) 90% des parents interrogés ignorent totalement la notion de droits de l’enfant, (v) ils considèrent ces violences soit comme des effets de la crise qu’ils vivent et à laquelle ils ne peuvent rien, soit comme des pratiques liées à la coutume. Une majorité des personnes interrogées cependant considèrent l’école comme un des seuls lieux où les enfants sont en sécurité (avec les foyers et les campements), même si tous les parents n’en voient pas toujours l’utilité, en particulier pour les filles.

De nombreux besoins humanitaires restant encore à couvrir, COOPI, qui travaille dans la zone depuis 2007, envisage de réaliser un programme de protection de l’enfant à travers le soutien au système éducatif et la mise en Å“uvre des activités de prévention et de protection de l’enfant, ainsi que des activités psychosociales dans les écoles des communes ciblées.

Objectif général : Contribuer à l’amélioration de l’environnement protecteur des enfants à travers la promotion de l’éducation et réduire les risques des cas de violence et traumatisme des enfants, suite au contexte d’urgence dans le nord-ouest de la RCA

Objectif spécifique Protection : Mettre en place des mécanismes adéquats pour assurer la protection des enfants contre toute forme de violence et autres risques dont ils sont victimes et renforcer l’environnement protecteur dans toutes les écoles cibles de la SP de Paoua

Secteurs d’Activités

Volet Protection :

Activités Principales : Réalisation d’une enquête sur les droits des enfants, les mécanismes traditionnels de protection, les violences sexuelles dont sont victimes les enfants ; sensibilisation, rencontres formatives auprès des communautés (APE) sur les droits des enfants et leurs besoins en protection, ; élaboration et mise en place un plan d’action pour la protection des enfants ; mise en place des « clubs » droits de l’enfant dans les écoles et formation des membres ; sélection et formation de référents communautaires qui constitueront des groupes d’écoute dans les écoles ; mise en place des groupes d’écoute pour les enfants ; accompagnement des enseignants dans la mie en place des activités d’expression dans les écoles.

Objectif général :

Assurer le bon déroulement technique des activités de protection et psychosociale dans les écoles en coordination avec le responsable de la base et le point focal éducation et protection de COOPI RCA, dans le respect des ressources humaines, financières et matérielles mises à disposition pour l’exécution de l’action, et du planning opérationnel.

1) Management des activités psychosociales et de protection de l’enfance pour le projet

Il/elle mettra en place un plan d’identification et de monitoring des bénéficiaires spécifiques de l’action
Il/elle devra assurer le bon déroulement des activités prévues dans le projet : ateliers de sensibilisation, sessions de formation pour les acteurs de l’école et les communautés, campagnes de sensibilisation et d’information sur la protection l’enfant et la prise en charge psychosociale
Il/elle collaborera avec le responsable des activités éducatives pour la mise en œuvre des activités, pour créer une synergie et assurer une continuité
Il/elle donnera ensuite l’appui et la supervision quotidienne aux activités, appuyer les partenaires locaux, à travers le monitoring et évaluation des activités, visites sur terrain et des entretiens avec les communautés bénéficiaires.
Il/elle devra renforcer les capacités et suivre le staff national sur les aspects de protection de l’enfant, y compris les partenaires

2) Elaboration des nouveaux projets dans le cadre de la protection

Contribuer à l’analyse de la situation permettant la définition de nouveaux projets

3) Tout autre confié dans le cadre du poste et des competences

Exécuter d’autres tâches pour le progrès du Projet, sur demande de la Coordination Pays

Profil du Candidat

DE en Psychologie, droit, sciences sociales
Expérience dans la gestion de projet, la mise en oeuvre des activités de protection de l’enfant oud ans un domaine connexe
Excellente capacité d’écoute et d’empathie, bonnes qualités relationnalles, aptitudes à la communication interculturelle
Excellente sens de la confidentialité
Maîtrise du Français indispensable
Bonne maîtrise des logiciels courants
Sens de l’organisation
Habilité à motiver et accompagner les équipes
Excellente gestion du stress, capacité à s’adapter à un environnement instable
Respect des valeurs et de la mission COOPI

A RETENIR :

LE COOPERANT COOPI

COOPI intervient dans des situations de développement et de crises souvent défavorisées et difficiles à gérer.

Le coopérant COOPI doit prendre la bonne décision au bon moment.

Il sait lire et interpréter le contexte dans lequel il agit et qui se transforme souvent très rapidement. Il est capable de respecter les valeurs de l’ONG , d’établir relations positives avec ses supérieurs, ses collègues et collaborateurs.

Le coopérant COOPI travaille habituellement dans des contextes multiethniques, ce qui exige de la souplesse et le respect de l’autre, expatrié et personnel local.

En considération du milieu souvent défavorisé et du pois des responsabilités, il faut posséder une réelle motivation, énergie et une grande flexibilité, disponibilité pour aller parfois au-delà de ses propres tâches selon les besoins de la mission, en utilisant l’ expériences,l’ enthousiasme et l’esprit d’équipe.

Deadline : as soon as possible

En raison de la nature du travail et de la complexité de l’environnement dans lequel le poste évolue, on demande à l’expatrié collaboration, adaptation et flexibilité. La révision des tâches et responsabilités sera effectuée après discussion avec le représentant responsable COOPI.

How to apply:

SVP envoyez votree CV à travers le link suivante: http://www.coopi.org/it/lavoroformazione/offertedilavoro/lavoro/707/