Header

Elaboration d’une stratégie nationale de mobilisation des ressources pour le financement du Cadre d’Accélération des OMD au Togo

Le Togo a traversé, entre 1990 et 2005, une crise socio-politique qui a entraîné une détérioration de la situation économique exacerbée par la réduction de l’Aide Publique au Développement dont le niveau a été divisé par cinq entre 1990 et 2005. Cette crise a eu également pour conséquence une importante augmentation de la pauvreté dont le niveau a plus que doublé durant la même période. La pauvreté s’est avérée particulièrement importante en milieu rural où 75% des Togolais vivent en dessous du seuil de pauvreté et touche particulièrement les ménages dirigés par les petits producteurs[1]. De même, les femmes, qui représentent 53,5% du monde rural, sont les principales victimes de cette pauvreté.. De même, les femmes, qui représentent 53,5% du monde rural, sont les principales victimes de cette pauvreté.
Pour faire face au défi de la pauvreté rural, le Gouvernement du Togo a élaborée en 2009 un Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA) qui s’appuie sur les principes directeurs de la Stratégie Nationale de Développement à Long Terme basée sur les OMD. Le PNIASA a pour objectif d’accroître le revenu des exploitations agricoles et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des ruraux, notamment les plus pauvres et les plus vulnérables. A cet effet, il est organisé autour de cinq axes prioritaires que sont :
  • (i) l'intensification et le développement durable des systèmes de production agricole de manière à accroître le revenu des exploitants agricoles et améliorer les conditions de vie des ruraux ;
  • (ii) la promotion des filières de diversification et la promotion de l’agro-business ;
  • (iii) la structuration du monde rural et la professionnalisation des producteurs agricoles ;
  • (iv) le renforcement des capacités institutionnelles des services (publics et privés) ;
  • et (v) la promotion du droit à l'alimentation et de la bonne gouvernance autour de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Parallèlement à ces efforts engagés au plan national, le Togo a été l’un des quatre pays Africains retenus pour préparer un Cadre d’Accélération des OMD (CAO), en prélude à la 65ème Assemblée Générale des Nations Unies de septembre 2010, consacrée au bilan de la réalisation des OMD. Dans ce cadre, le Gouvernement du Togo a choisi focalisé son CAO sur la réduction de la pauvreté des petits producteurs ruraux à travers notamment l’amélioration de leur productivité. L’ambition du CAO est de tripler, d’ici 2015 les rendements des petits producteurs et productrices dans le domaine de la production vivrière (céréales, tubercules, légumineuses) et animale (volailles, petits ruminants et porcs).. Dans la mesure où il existe une forte corrélation entre la répartition spatiale de la pauvreté monétaire et les difficultés enregistrées dans les domaines de la nutrition, de l’éducation et de la santé, la mise en oeuvre du CAO est également de nature à renforcer les progrès vers la réalisation des autres OMD, en contribuant à l’amélioration de l’accès aux services de base (santé, éducation, eau potable, assainissement…) mais également à l’autonomisation de la femme et à la protection de l’environnement. Assemblée Générale des Nations Unies de septembre 2010, consacrée au bilan de la réalisation des OMD. Dans ce cadre, le Gouvernement du Togo a choisi focalisé son CAO sur la réduction de la pauvreté des petits producteurs ruraux à travers notamment l’amélioration de leur productivité. L’ambition du CAO est de tripler, d’ici 2015 les rendements des petits producteurs et productrices dans le domaine de la production vivrière (céréales, tubercules, légumineuses) et animale (volailles, petits ruminants et porcs)..Dans la mesure où il existe une forte corrélation entre la répartition spatiale de la pauvreté monétaire et les difficultés enregistrées dans les domaines de la nutrition, de l’éducation et de la santé, la mise en oeuvre du CAO est également de nature à renforcer les progrès vers la réalisation des autres OMD, en contribuant à l’amélioration de l’accès aux services de base (santé, éducation, eau potable, assainissement…) mais également à l’autonomisation de la femme et à la protection de l’environnement.


Le Plan d’action du CAO a retenu sept solutions d’accélération des interventions prioritaires pour tripler les rendements des petits producteurs vivriers et animaliers. Ces solutions d’accélération sont toutes alignées sur les axes prioritaires du PNIASA et portent sur :

  • (i) l’amélioration de l'accès des PP aux engrais pour les cultures vivrières (céréales, légumineuses, tubercules et racines et horticulture) ;
  • (ii) l’amélioration de l'accès des PP aux semences améliorées des cultures vivrières (céréales, légumineuses, tubercules et racines et horticulture) et des géniteurs de petits bétails ;
  • (iii) l’amélioration de l'accès des PP aux engrais pour les cultures vivrières (céréales, légumineuses, tubercules et racines et horticulture) ;
  • (iv) l’amélioration de la maîtrise et de la gestion de l'eau à petite échelle pour la production ;
  • (v) l’adaptation des programmes d'appui conseil aux besoins des PP (production végétale et animale) et en particulier des femmes ;
  • (vi) l’amélioration des infrastructures de stockage et de petite transformation ; et
  • (vii) l’amélioration de l'accès des petits producteurs aux géniteurs améliorés, à la couverture sanitaire, à l'habitat amélioré et à l'alimentation de l'élevage familial..

Le Gouvernement du Togo s’est engagé à allouer au moins 10% de son budget national au secteur conformément à l’engagement de Maputo (en 2010, la part du budget national alloué à l’agriculture sur ressources internes a ainsi atteint 10,06) et poursuit ses actions de plaidoyer et de concertation auprès des partenaires au développement et des acteurs du monde rural (organisation du 3ème Forum du Paysan Togolais en février 2011).
La mobilisation d’un grand nombre de partenaires publics et privés conditionne cependant la mise en œuvre effective du CAO. A l’heure actuelle, les principaux partenaires concourant à la mise en œuvre du CAO sont le GASFP (Global Agricultural Food Security Program), la Banque Mondiale, du FIDA, la BOAD, la BIDC, la FAO et l’Union Européenne. Trois programmes majeurs d’appui au PNIASA soutenus par les partenaires au développement en cours de démarrage fournissent des leviers importants pour la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions priorisées par le CAO:

  • (i) le PADAT (Projet d’Appui au Développement Agricole au Togo, 2011-2016, FIDA), approuvé en décembre 2010 comprend notamment un programme de distribution sans contrepartie d’engrais et de semences améliorées pour les petits producteurs vulnérables, la construction de magasins de stockage et la réalisation de petits aménagements agricoles, avec les appuis financiers du GASFP, de la BOAD et de la BIDC. Avec l’appui technique de la FAO, le programme appuie également la promotion de la gestion intégrée de la fertilité des sols couplée par la mise en place des champs – écoles.
  • (ii) le Projet d’Appui au Secteur Agricole du Togo (PASA, 2011-2016, Banque Mondiale), approuvé le 12 Avril 2011) prévoit notamment la mise en œuvre d’opérations pilotes de credit-warrantage et la mise en place d’un fonds de garantie, un appui à la création unités de transformation de produits alimentaires. Le PASA comporte également un appui au renforcement de la santé animale (appui aux campagnes nationales de vaccination des cheptels), au développement des modèles de poulaillers et de bergeries améliorées, et des opérations de fourniture de géniteurs améliorés (petits ruminants et volaille).
  • (iii) le Programme Régional d’Accroissement de la Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (WAAPP-1C Togo, Banque Mondiale, approuvé le 24 mars 2011), appuie notamment le renforcement des infrastructures et capacités des institutions de recherche agricole et des services de vulgarisation agricole.


Une évaluation préliminaire de la mise en œuvre du CAO réalisée à la demande du Gouvernement du Togo avec l’appui du PNUD en Avril 2011 met en exergue la nécessité d’un effort accru de ciblage des petits producteurs, et en particulier des femmes, au niveau des interventions des partenaires au développement dans le secteur agricole. Il ressort également de cette évaluation qu’un effort de plaidoyer et de mobilisation des ressources internes et externes s’avère particulièrement urgent en vue de la mise en œuvre et/ou « mise à l’échelle » d’un certain nombre d’interventions priorisées par le CAO, en particulier celles concernant :

  • (i) l’amélioration de l’accès des petits producteurs aux intrants (via la mise en place de bons ciblés pour l’achat d’engrais et de semences), les appuis actuels ne couvrant que 10% des besoins exprimés dans le CAO;
  • (ii) le développement de magasins de stockage – les actions prévues au titre du PADAT ne satisfont environ qu’un tiers des besoins exprimés dans le cadre du CAO
  • (iii) la maîtrise et gestion de l'eau à petite échelle à travers l’information et la formation des petits producteurs et le développement des aménagements hydro-agricoles. Au total, il ressort que la mise en œuvre du CAO dégage un gap de financement de l’ordre de 50%.

Dans ce contexte,le PNUD envisage d’appuyer le Gouvernement du Togo dans l’élaboration d’une stratégie de mobilisation des ressources pour la mise en mise en œuvre du CAO, objet de la présente mission.

[1]Ceux dont la taille de l’exploitation est inférieure à 1 hectare

Duties and Responsibilities

1.1. Objectifs de la mission
L’objectif général de la mission est d’élaborer pour le Gouvernement du Togo, une stratégie de mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Cadre d’Accélération de l’OMD 1 : Amélioration de la productivité agricole des petits producteurs.
1.2. Tâches de la mission
Sur la base des résultats et recommandations de l’évaluation préliminaire, il s’agira plus spécifiquement de :
  1. Etudier l’ensemble des possibilités d’élargissement des financements/partenariats actuels et identifier les nouvelles pistes d’appui et de financement (y compris auprès des partenaires non traditionnels – fondations, secteur privé etc.).
  2. Evaluer les modalités d’approche/consultation de chacun des partenaires potentiels.
  3. Formuler la stratégie du gouvernement pour mobiliser les ressources additionnelles au profit du CAO, y compris la stratégie de communication idoine et le cadre de suivi-évaluation.
  4. Identifier les conditions et facteurs de succès et risques de la stratégie de mobilisation des ressources.

Résultats attendus

Au terme de la mission, les documents ci-après sont attendus :
  • un draft du document de stratégie nationale de mobilisation des ressources pour le financement du CAO ;
  • un document final de la stratégie de mobilisation des ressources pour le financement du CAO qui intègrera les amendements et observations faits par les parties concernées et qui sera déposé 4 semaines après le démarrage de la mission ;
  • une présentation PowerPoint résumant les principales dimensions de la stratégie.
Le document final devra comprendre en outre:
  • Une liste claire des principaux bailleurs et partenaires intervenant dans le secteur de l’agriculture et du développement rural, en particulier dans les domaines d’intervention clés du CAO.
  • Une matrice précisant les centres d’intérêt spécifiques de ces bailleurs/partenaires et les modalités d’approche de chacun d’eux.
  • Une liste des opportunités de mobilisation des ressources.
  • Une proposition de plan d’action pour la mise en œuvre de la stratégie et son cadre de suivi-évaluation.

Competencies

  • Bonne connaissance des partenaires au développement intervenant dans le secteur agricole/développement rural en Afrique Subsaharienne, et notamment au Togo
  • Bonnes capacités de rédaction
  • Parfaite maître de la langue française et bonne connaissance de l’anglais.

Required Skills and Experience

Le consultant devra remplir les critères suivants :
  • Etre de niveau Bac+5 au moins en économie, relations internationales, ou un diplôme équivalent dans un domaine lié au développement rural (Agriculture, Elevage et Environnement & Eau), etc.
  • Au moins dix années d’expérience en matière de négociations, formulation de stratégies de développement de partenariats et dans la pratique de la mobilisation de ressources

UNDP is committed to achieving workforce diversity in terms of gender, nationality and culture. Individuals from minority groups, indigenous groups and persons with disabilities are equally encouraged to apply. All applications will be treated with the strictest confidence.