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Consultance: Les violences sexuelles et la santé mentale individuelle et communautaire - RDC

TERMES DE REFERENCE – CONSULTANCE

Atelier d’Echange de Savoirs entre conseillers psychosociaux

Module 1 - Les violences sexuelles et la santé mentale individuelle et communautaire

CONTEXTE DE LA CONSULTANCE

Contexte de l’intervention de Médecins du Monde

Depuis près de quinze années, l’Est de la République démocratique du Congo souffre d’une situation de conflit armé chronique, qui frappe violemment les populations civiles. Problématique patente depuis 1996, les violences sexuelles sont aujourd’hui perpétrées par des hommes en uniforme comme par des civils, en raison du climat d’impunité qui couvre les auteurs et du silence persistant de nombreuses victimes, craignant la stigmatisation sociale et le rejet familial. Selon les estimations de UNFPA Nord-Kivu, le nombre de cas enregistrés dans la province est alarmant, avec une tendance à la hausse d’une année à l’autre : 5485 cas rapportés sur l’ensemble de la province en 2010 ; 4026 en 2009 ; 4820 en 2008 ; 3063 en 2007. Ces chiffres sont certainement en deçà de la réalité, de nombreuses victimes préférant garder le silence par crainte de la stigmatisation et de l’exclusion sociale.

Origines de l’intervention

Depuis 2003, Médecins du Monde-France (MdM-F) est engagé dans un dispositif global de lutte contre les IST et le VIH/SIDA dans la province du Nord-Kivu. Née d’une préoccupation médicale (l’observation d’un nombre important de personnes victimes de violences sexuelles se présentant aux consultations IST/VIH), c’est cependant à partir d’une démarche socio-anthropologique que s’est définie la logique d’intervention du projet. En 2006-2007, des enquêtes menées auprès d’associations de femmes révèlent l’importance du travail des conseillères psychosociales auprès des victimes de violences sexuelles, agents communautaires situés à l’interface d’actions internationales de lutte contre les violences faites aux femmes et du changement social local. En 2008, Médecins du Monde met en œuvre le projet Santé mentale et lutte contre les violences faites aux femmes, visant le renforcement des capacités de ces acteurs locaux intervenant dans la lutte contre les violences sexuelles.

Public cible de l’intervention de MdM

Les conseillères psychosociales représentent le plus souvent les premières personnes prenant en charge les victimes au sein des communautés. La prise en charge qu’elles réalisent se traduit en termes d’écoute des victimes, d’orientation vers d’autres structures de prise en charge (médicale, juridique, réinsertion socio-économique), d’accompagnement et de médiation familiale ou communautaire. Un axe important de leurs activités repose sur la réalisation de sensibilisations au sein de leurs communautés. C’est par ce biais qu’elles entrent le plus souvent en contact avec des victimes, qui sinon peuvent rester dans le silence. Les victimes se présentent ainsi au domicile des conseillères ou dans leurs maisons d’écoute, voire leur sont référées par des membres de la communauté informés de leurs activités. Les conseillères psychosociales sont pour la plupart bénévoles. La caractéristique majeure de leur activité repose en leur volonté de porter assistance aux membres de leurs communautés en souffrance.

Profil des conseillères psychosociales

Si cette catégorie d’agents communautaires reste encore très féminine, le profil des conseillères a évolué depuis 2002, moment de l’émergence de leur figure dans le paysage social du Nord-Kivu. Aujourd’hui, dans le contexte de ni guerre ni paix de l’Est de la RDC, l’activité de conseillère se professionnalise peu à peu, en même temps que le développement de l’intervention humanitaire des acteurs internationaux et locaux. Elles ne sont plus majoritairement d’anciennes victimes de violences sexuelles. Des hommes intègrent maintenant cette catégorie d’agents communautaires. Les profils socioprofessionnels des conseillères et conseillers sont variés, qu’ils aient suivi une scolarisation ou pas, qu’elles soient cultivatrices, enseignantes ou infirmières.

Besoins et justification de l’intervention

L’action des conseillères est structurée dans les ONG locales ayant bénéficié de quelques formations réalisées par des ressources externes, mais dans la plupart des associations, elle reste basée sur l’expérience individuelle des conseillères elles-mêmes. Les compétences des conseillères restent ainsi très variables d’une ONG à une autre. Dans l’ensemble de la province du Nord-Kivu, le manque de formation des conseillers, d’une part, et de présence de psychologues et de psychiatres, d’autre part, ne permet pas de fournir une assistance de qualité aux victimes confrontées aux conséquences psychologiques et sociales des violences sexuelles. C’est à un double besoin d’amélioration de la qualité de la prise en charge psychosociale des victimes de violences sexuelles, et de professionnalisation des agents communautaires investis dans le champ de la santé mentale[1], que répond l’intervention de MDM, en renforçant les capacités techniques des conseillers du Nord-Kivu.

Description de l’intervention de Médecins du Monde

Dans son projet de lutte contre les violences faites aux femmes, et particulièrement des violences sexuelles, dans la province du Nord-Kivu, Médecins du Monde intervient sur 4 axes principaux.

Ces axes d’intervention sont :

1.Le renforcement des capacités des ONG locales intervenant dans la prise en charge psychosociale des victimes de violences sexuelles (renforcement des compétences techniques des conseillères et appui à des projets de santé mentale communautaire) 2.Le développement et l’appui à un centre communautaire de ressource et de mutualisation de pratiques entre acteurs d’assistance aux personnes victimes de violences sexuelles, autour des conseillères psychosociales (le Centre d’Echanges des Conseillères Psychosociales – CECPS[2]) 3.La sensibilisation des populations du Nord-Kivu à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux violences sexuelles particulièrement, et à la promotion d’une santé mentale collective et individuelle, en lien avec ces problématiques 4.L’appui au renforcement de la coordination des acteurs impliqués dans la lutte contre les violences sexuelles pour la prise en charge médicale et médico-légale des personnes qui en sont victimes.

S’inscrivant dans le premier axe d’intervention, un renforcement effectif des savoirs et savoir-faire des conseillers psychosociaux dans la prise en charge des personnes victimes de violences sexuelles, a été réalisé dans la phase I du programme (2008 – 2010) :

◦53 conseillers psychosociaux d’ONG du Nord-Kivu formés ◦Mise à jour des contenus de formation et des activités du Centre d’Echanges des Conseillères PsychoSociales d’appui à leur pratique en fonction des besoins identifiés lors des séances de supervisions. ◦Développement de leurs compétences techniques (réduction des difficultés dans la prise en charge, capacité d’analyse de leurs pratiques) ◦Efficacité des activités de décharge émotionnelle ◦Développement de leurs capacités dans la gestion du stress et des émotions

De par ces formations, un renforcement de la position socioprofessionnelle des conseillers est visé :

◦Visibilité de l’action des conseillers (actions de sensibilisation, prestige de l’appui d’une organisation internationale) ◦Implication active dans les actions de sensibilisation ◦Reconnaissance en tant que « référents techniques » au sein de leurs organisations (« cas difficiles » référés vers eux, restitutions des formations auprès des pairs) ◦Développement de la conscience de leur rôle et position sociale ◦Visibilité et fréquentation en hausse d’un espace communautaire pour les conseillers (CECPS)

Malgré toutes ces réalisations, le besoin de renforcement du dispositif demeure. Le nombre de violences sexuelles s’accroit dans la province, des agents communautaires s’engagent de plus en plus dans l’accompagnement psychosocial des victimes, alors que leur niveau technique reste globalement assez faible. 60% des conseillers psychosociaux reconnus par la Coordination Provinciale de Lutte contre les Violences Sexuelles (CPLVS) ne sont ainsi pas formés.

CADRE DE LA CONSULTANCE

Ateliers d’Echanges de Savoirs

Dans le cadre du renforcement des compétences techniques d’agents communautaires intervenant dans la prise en charge psychosociale de victimes de violences sexuelles, Médecins du Monde organise des Ateliers d’Echange de Savoirs (AES) entre conseillers psychosociaux. Les ateliers sont davantage centrés sur l’acquisition de techniques que sur des notions théoriques. Le contenu de chaque module s’appuie sur les besoins des conseillers en termes de connaissances et de pratiques. Ils s’inscrivent en complémentarité de l’ensemble des activités du package visant ce transfert de compétences : les savoirs et savoir-faire élaborés lors de ces ateliers sont mis en pratique et renforcés tout au long du cycle de formation en alternance suivi par les conseillers.

Le paquet de renforcement de compétences des conseillers psychosociaux s’inscrit dans un processus de formation en alternance de conseillers psychosociaux sur 9 mois, se déclinant en 5 volets d’activités :

◦Ateliers d’échanges de savoirs ◦Recyclage des savoirs et techniques transmis dans les modules ◦Restitution des savoirs et techniques intégrés au sein des ONG partenaires ◦Séances de supervision de la pratique des conseillers ◦Suivi de la pratique des conseillers sur le terrain

A celles-ci s’ajoutent d’autres activités hebdomadaires qui sont ouvertes à tous les conseillers psychosociaux de la province, à savoir des ateliers d’échanges de pratiques entre les acteurs, des séances d’intervision, des activités de bien-être et de soutien psychologique, l’initiation à l’informatique.

Le module concerné par la consultance proposée est le premier atelier des 3 sessions de formation. Il aborde, de façon introductive, le travail du conseiller psychosocial, sa santé mentale et son champ d’intervention : Les violences sexuelles et la santé mentale individuelle et communautaire. Les conseillers y acquièrent les concepts, le savoir-faire et les compétences relationnelles de base pour l’accompagnement de victimes de violences sexuelles, dans une démarche de santé mentale communautaire considérant tant les acteurs que les bénéficiaires :

◦Les violences sexuelles (types, contextes, causes, représentations, conséquences) ◦La santé mentale individuelle et communautaire ◦Les psychotraumatismes ◦La démarche globale d’accompagnement des victimes de violences sexuelles ◦Les techniques d’accueil, d’écoute et de counselling ◦Les compétences et qualités relationnelles à développer par le conseiller ◦Les techniques de relaxation, d’auto-protection et de décharge émotionnelle pour le conseiller

Le module 2 traitera plus de la relation duale d’aide conseiller psychosocial/victime de violences sexuelles : Les techniques de prise en charge individuelle de victimes de violences sexuelles. Seront abordées les notions basiques et techniques de prise en charge individuelle de victimes de violences sexuelles.

Le module 3 s’attachera aux procédures de réintégration sociale des victimes et particulièrement aux médiations familiales, et s’inscrira dans une relation triangulaire (conseiller/victime/groupe) : La prise en charge des victimes de violences sexuelles, dans l’approche communautaire. Les notions et techniques d’accompagnement de victimes de violences sexuelles, dans une démarche de santé mentale communautaire, visant la réintégration sociale, élaborées avec les conseillers psychosociaux seront à l’ordre du jour.

Participants à l’AES

30 conseillères et conseillers psychosociaux d’ONG locales, intervenant dans des lieux d’accueil et d’écoute de victimes de violences sexuelles de la province du Nord-Kivu (territoires de Goma, Lubero, Beni, Masisi, Rutshuru et Walikale). Toutes les conseillères et conseillers ont de capacités de communication et de compréhension en langue française, mais à des niveaux différents. Ces 30 conseillères n’ont jamais été formées à l’accompagnement psychosocial des personnes victimes des violences sexuelles. Elles viennent compléter le groupe des 53 conseillères déjà formé au cours de 3 dernières années, portant ainsi le nombre total d’agents formés à 83.

Animation de la formation

La responsable du Centre d’Echanges des Conseillères Psychosociales (CECPS) occupera un rôle de modération de la session de formation. Elle régulera la parole entre les participants, et sera garante du temps, veillant au respect du planning de la formation préalablement défini et communiqué. Elle assistera le formateur notamment lors des travaux de groupe des conseillers.

3 autres membres de l’équipe de Médecins du Monde à Goma, joueront des rôles d’introduction et d’observation de la session de formation. Il s’agit de :

  •  Billy SIVAHERA, Coordinateur Site de Médecins du Monde à Goma 
  •  Frédéric LULIZENE, Coordinateur de Programme ad intérim  et Psychologue chargé d’appui technique dans le cadre du projet de Lutte contre les violences liées au Genre (VLG) 
  •  Ghislaine BUJIMBI, Chargée des projets communautaires (projet VLG) 

L’équipe ouvre l’AES, en présentant son déroulement global. Chaque début de journée de formation, elle décrit, de la même façon, les séquences qui y seront développées. En fin de journée, l’équipe restitue oralement à l’ensemble des participants les points importants qui ont été abordés et collectivement élaborés. L’équipe du projet VLG est responsable du rapportage journalier et assiste le formateur dans l’animation de l’atelier, notamment lors des travaux des conseillers en groupe

Le/la formateur/formatrice de l’Atelier d’Echange de Savoirs assure le rôle de conception, d’animation, d’évaluation et de rapportage final de l’Atelier d’Echange de Savoirs.

Lieu, dates et horaires de l’AES

La session de formation a lieu sur 5 jours, du mardi 18 au samedi 22 octobre 2011, à l’Hôtel Ishango, Goma, République démocratique du Congo.

Les journées de formation se déroulent de 8h30 à 16h30. Elles comportent 2 pauses (café et rafraîchissement) de 15 minutes (1 le matin et 1 l’après-midi). L’heure de repas est de 12h à 13h.

DESCRIPTION DE LA CONSULTANCE

Objectif global

Renforcer les connaissances et compétences techniques des conseillères et conseillers du Nord-Kivu, dans l’accompagnement psychosocial de personnes victimes de violences sexuelles, directes et indirectes, sur le plan individuel et au sein de leurs familles et communautés.

Objectif spécifique

Faire acquérir aux conseillers les savoirs, pratiques et compétences relationnelles de base pour l’accompagnement de personnes victimes de violences sexuelles, dans une démarche de santé mentale individuelle et communautaire : le contour des concepts de violence sexuelle et de santé mentale, la mise en place de processus global (démarche) d’accompagnement de personnes victimes de violences sexuelles (dont enfants et personnes vulnérables), l’écoute active et la relation d’aide, les techniques de relaxation pour les victimes et pour les conseillers.

Résultats attendus

A l’issue de la session de formation :

◦Les conseillers ont acquis des connaissances générales sur les violences sexuelles ◦Les conseillers ont acquis des connaissances générales sur la santé mentale permettant de l’évaluer tant au niveau individuel que communautaire ◦Les conseillers ont acquis des connaissances de base sur l’accueil, les techniques d’écoute active et de counselling ◦Les conseillers maîtrisent toute la démarche à suivre dans l’accompagnement psychosocial, d’une part, et dans l’accompagnement holistique, d’autre part, des personnes victimes des violences sexuelles ◦Les conseillers ont acquis des connaissances dans l’accompagnement des enfants et des personnes vulnérables victimes de violences sexuelles ◦Les conseillers disposent de techniques de relaxation pour les personnes victimes de violences sexuelles qu’ils suivent ◦Les conseillers connaissent des techniques d’auto-protection et de gestion de leurs propres émotions ◦Les conseillers se sont appropriés leur rôle et qualités relationnelles à développer

Activités et tâches à réaliser

Le formateur est chargé de :

La conception du plan de la session de formation

  •    Formuler des objectifs pédagogiques 
  •    Définir les contenus de la formation suivant les besoins et thématiques définis 
  •    Développer une méthodologie participative et des outils de formation 
  •    Elaborer un programme de déroulement de la formation (scénario pédagogique et séquences d’enseignement : thématiques et méthodologies) 

La mise en œuvre et l’animation de la session de formation

  •    Proposer aux participants des supports de formation (audiovisuels et écrits) 
  •    Développer des outils pédagogiques favorisant la participation active des apprenants 
  •    Proposer des exercices permettant l’application des savoirs et pratiques transmis 
  •    Encadrer et accompagner les conseillers au cours de la session de formation 

L’évaluation de la session de formation

  •    Créer des supports pour l’auto-évaluation des conseillers psychosociaux (à soumettre aux conseillers en début d’atelier) 
  •    Créer une fiche d’évaluation des savoirs et techniques appris (à soumettre aux conseillers en fin d’atelier) 
  •    Proposer aux conseillers un outil interactif d’évaluation de la session de formation 
  •    Rédiger un rapport d’activité pour Médecins du Monde (bilan de la formation, conclusions et recommandations) 

Méthodologie

La démarche et la dynamique des Ateliers d’Echanges de Savoirs sont très participatives, s’appuyant sur des schémas de construction collective. La méthodologie de ces ateliers repose ainsi sur la communication partagée : entre formateur de l’atelier et conseillers psychosociaux, et entre les conseillers eux-mêmes. Ces ateliers se veulent des lieux d’échanges, qui visent à créer des espaces de confiance et de communication, où le formateur stimule et facilite la participation des conseillers : ces derniers possèdent des savoirs et des compétences issus de leur quotidien et du contexte dans lequel ils travaillent ; le formateur apporte des outils et techniques d’amélioration de leur action, objectivant leurs pratiques à partir des éléments de leur contexte qu’ils expriment.

Les Ateliers d’Echanges de Savoirs sont ainsi des lieux d’objectivation et de mutualisation des expériences, connaissances et pratiques des conseillers, où chacun participe à l’élaboration de savoirs et savoir-faire, nécessaires à une pratique d’assistance psychosociale auprès des victimes de violences sexuelles de qualité, et ainsi particulièrement adaptés à leur contexte de vie et d’intervention. Si les violences sexuelles connaissent des invariants, au-delà des contextes sociaux et historiques, reposant en des rapports de genre et de sexe récurrents, les problématiques actuelles du Nord-Kivu restent spécifiques. Les réponses et outils élaborés et transmis dans la formation doivent ainsi correspondre à ces réalités.

Le/la formateur/formatrice a pour objectif de mobiliser les conseillers dans leurs savoirs et compétences propres, issus de leur expérience quotidienne. Les savoirs et savoir-faire se construisent à partir de discussions interactives et d’exercices participatifs entre conseillers (jeux de rôle, brainstorming, etc.). Si les thèmes de la formation sont proposés, ils sont d’abord abordés dans des temps de réflexion et d’élaboration communs.

Relations avec l’équipe de Médecins du Monde

Des échanges réguliers ont lieu entre le/la consultant(e) et le psychologue, coordinateur a.i. du programme VLG à Goma, afin de préparer l’intervention en termes de structure, de contenu et de méthodologie. Ces échanges se déroulent par courriers électroniques et voie téléphonique. Les prestations de la personne chargée de la consultance doivent tenir compte des recommandations et demandes de modifications que pourrait émettre Médecins du Monde concernant les éléments proposés et tâches réalisées.

Deux séances de travail entre le/la consultant (e) et l’équipe de Médecins du Monde à Goma permettront à l’équipe de Médecins du Monde de travailler conjointement avec le consultant, et le cas échéant d’émettre des recommandations quant à la préparation de la session de formation. Afin de préparer la première séance de travail, le/la formateur (trice) devra soumettre (selon le planning présenté plus bas) par voie électronique, tous les éléments d’animation de l’atelier préparés, qui pourront faire l’objet de modification à l’issue de la première journée de travail commune :

◦Le plan détaillé de l’ensemble du scénario pédagogique de la formation (objectifs pédagogiques, séquences d’enseignement, thématiques abordés – savoirs et pratiques –, méthodologies employées) ◦Les outils et supports mobilisés (stratégies, techniques et exercices participatifs, documents papiers et/ou audiovisuels, outils d’évaluation et d’auto-évaluation) ◦Le syllabus destiné aux conseillers psychosociaux (document relatif au module, reprenant les éléments clés à intégrer et mettre en œuvre par les conseillers dans leurs activités).

A l’issue de chaque journée de formation, une évaluation orale de son déroulement se tiendra entre l’équipe projet et le/la formateur/formatrice, notamment afin de relever les points positifs et les points à améliorer (contenu, méthodologie et outils) tiendra pour partager les constats (du côté des conseillers, du formateur et de l’équipe projet).

Planning des activités

Le déroulement des activités de la consultance suit le programme suivant :

Remise en version électronique des :

  • Plan détaillé du scénario pédagogique de la formation

  • Outils et supports utilisés

  • Syllabus pour les conseillers psychosociaux Au plus tard le lundi 10 octobre 2011 Remise en version électronique des éléments rectifiés, le cas échéant Au plus tard le vendredi 14 octobre 2011 Journée de préparation avec MDM Le lundi 17 octobre 2011 à Goma Atelier d’Echange de Savoirs

    Du mardi 18 au samedi 22 octobre 2011
    Remise du rapport final d’activités Au plus tard le mardi 1er novembre 2011

[1] Le projet s’inscrit dans le champ de la santé mentale telle que la définit l’OMS : « un état complet de bien-être physique, mental et social, et [qui] ne consiste pas seulement une absence de maladie ou d’infirmité ». Cette définition correspond au contexte social de la RDC, où l’expérience de la souffrance, physique et mentale, est liée à ses conditions d’expression et de traitement sociales et relationnelles. Il est ainsi remarquable que le « traumatisme psychologique » vécu par une victime de violences sexuelles sera d’autant plus important et durable que l’agression qu’elle a subit ait provoqué son rejet par le groupe familial. Ce qui éclaire ainsi les raisons de l’importance de la position de médiateur des conseillères psychosociales : au sein des familles – par la réalisation de médiations familiales – et au sein de la société – par leurs activités de sensibilisation.

[2] Ce nom « CECPS » sera bientôt (en fin septembre) remplacé par celui de « CAEVS » (Centre d’Acteurs Engagés contre les Violences Sexuelles).

Ville Goma

Durée du contrat

Conditions de la consultance :

  •    Contrat de consultance 
  •    Durée : 5 jours, hormis le travail préparatoire et la rédaction du rapport 
  •    Date de démarrage souhaitée: 17 octobre 2011. 
  •    Budget (honoraires + frais de vie) : 3000 Euro 

Salaire / Indemnité

Le budget

Il s’élève à 3000 euros maximum comprenant les honoraires et les frais de vie.

Le coût des voyages (billet d’avion internationaux et nationaux, frais de visa) et l’hébergement à Goma pendant la durée de la consultance seront pris en charge par MDM, en plus des honoraires. Un véhicule (si nécessaire) sera également mis à disposition par MDM pour les déplacements.

Les honoraires de consultance du formateur couvrent de façon forfaitaire l’ensemble des activités définies par les termes de référence, contractualisées, et effectivement prestées :

◦La conception de l’ensemble de la session de formation ◦L’animation de la session de formation (5 jours) ◦L’évaluation et le rapportage de la session de formation

Le formateur reçoit la rémunération, après remise du rapport final de l’activité, au plus tard 10 jours après la fin de la formation.

Documents à envoyer

Date finale de dépôt des dossiers de candidature : mardi 4 octobre 2011 à 14h (heure de Paris)

Merci de bien vouloir envoyer le dossier de candidature complet à l’adresse email suivante :lad.goma.drc@medecinsdumonde.net en précisant en objet « RDC/GOMA AES »

et incluant :

  •    la compréhension des termes de référence 
  •    l’approche technique développée et la méthodologie détaillée, 
  •    la proposition financière TTC (maximum : 3000 Euro) intégrant la répartition budgétaire  (honoraires, frais de vie). 
  •    la disponibilité du consultant 
  •    le CV du/des consultants 
  •    les coordonnées de 2 références