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Psychologue, Bria

Intitulé du Poste

Psychologue Projet/Programme

Réintégration des enfants sortis des groupes et forces armés de la CPJP et de l’UFDR dans la Haute Kotto (Bria), COOPI

Localisation Géographique

Préfecture de la Haute Kotto, sous préfecture de Bria

Responsable hiérarchique :

Chef de Projet,

éventuel référent protection,

Chef mission

Equipe expats

1 Coordinateur Régional

1 Chef de Projet

1 Logisticien Régional

1 administrateur Régional

2 Psychologue

Equipe nationale directement gérée

6

Budget

UNICEF

Durée projet

12 mois

Durée contrat

Poste à pourvoir

7 mois

Octobre 2012 - Avril 2013

Fourchette salaire/Indemnité

Selon formation, expérience générale et spécifique

Date dernière révision DdP

La description de poste devrait être révisée périodiquement et modifiée en fonction des exigences.

Contexte

ONG COOPI

COOPI est une organisation non gouvernementale italienne, indépendante et laïque, engagée dans la lutte contre les injustices sociales et la pauvreté dans le Sud du monde et dans la construction d'un futur dans lequel soient garantis pour tous de bonnes conditions de vie, le respect des droits et la parité des opportunités. Depuis 1965, COOPI a réalisé plus de 600 projets de développement et interventions d'urgence dans 50 pays , employant plus de 30 mille opérateurs locaux et assurant un bénéfice direct à plus de 50 millions de personnes. En Afrique, en Amérique Latine, en Asie et dans l'Europe de l'Est, COOPI favorise l'accès à l'eau et le droit à la santé et à l'instruction des communautés les plus pauvres. COOPI assure aussi une assistance immédiate et à long terme aux populations touchées par les guerres ou les catastrophes naturelles. Le siège central de COOPI est à Milan (Italie), mais pour la réalisation des projets, COOPI s’appuie sur un réseau de sièges périphériques (régionaux et nationaux) dans les pays où ses activités sont plus importantes. www.coopi.org

COOPI en RCA

Depuis 1974 COOPI travaille en RCA pour un développement harmonieux et complet, en faveur tant des individus que des communautés locales. En ce qui concerne les secteurs d’intervention, l'engagement vis-à-vis des réalités locales a encouragé COOPI à établir des plans et à implémenter des projets de développement dans le domaine social, économique, sanitaire, environnemental et de la formation. Les situations de conflit ont amené à la décision de se faire charge de projets d'urgence et de réhabilitation, qui sont aujourd'hui devenus un autre secteur spécifique d’intervention dans le Pays. Grâce à la présence consolidée et constante, ainsi qu’aux relations avec les institutions, les organisations non gouvernementales et les communautés locales, COOPI est reconnue comme un des points de référence pour la coopération internationale en RCA.

COOPI intervient dans la haute-Kotto en sécurité alimentaire, aide alimentaire, protection et construction des écoles. La base de Bria est assez bien organisée, avec cinq staffs expatriés en permanence. La zone de travail n’est pas assez vaste, l’approvisionnement des matériels et les transports se font principalement par route (1 jour de voyage) dans une situation sécuritaire floue et qui demande un niveau important de jugement. La liaison avec Bangui se fait aussi par avion, environ 1,5 heure de vol.

CONTEXTE ET ENJEUX DU POSTE

Le projet veut répondre à la vulnérabilité dans laquelle les populations du Nord Est de la RCA, en particulier de la ville de Bria et environs, sont sujettes, suite aux affrontements qui ont eu lieu entre deux groupes ethniques rattachés à deux groupes armés rebelles dans cette ville en septembre 2011. Ce qui a causé des mouvements de populations (déplacements puis retours) vers les champs et villages voisins et exacerbé des tensions interethniques. Situé à environ 598 km de la capitale Bangui, la ville constitue une porte d’entrée et de sortie sur le Soudan voisin et les déplacements sont possibles par voie terrestre et aériennes bien que les déplacements entre Bria et les déplacements entre Bria et plusieurs villages voisins sont limités, ainsi que la circulation des biens et des personnes, à cause de la présence des groupes armés dans certains axes principaux. Toutefois, la situation sécuritaire dans la ville est relativement. Certaines actions de la communauté internationale sont en cours, avec une présence de deux ONG internationales et de missions fréquentes des agences des nations unies.

Les groupes rebelles qui sévissent dans ces zones, comme d’autres mouvements armés en RCA ont accepté de signer le plan d’action pour le relâchement de ces enfants soldats, et de libérer les enfants soldats, enrôlés dans leurs mouvements par accord signé avec la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés en mission en RCA en novembre 2011. On estime à environ 1500 enfants de 12 à 15 ans concernés par cet accord, dans leurs familles. La raison d’être ce projet est donc de mener des actions en vue de réinsérer ces enfants dans la société, mais aussi de créer un environnement protecteur pour les autres enfants de la ville de Bria, vulnérables (filles mères, OEV...) ou/et qui ont particulièrement souffert de ces conflits, en plus d’inciter les autorités locales et communautaires à renforcer les actions en faveur des droits et du bien être des enfants.

Ce projet s’insère dans un programme plus vaste de COOPI dans cette région, qui comprend la protection des personnes vulnérables (adultes), à travers des activités de monitoring de vulnérabilité et de réponse individuelle et collective au traumatisme vécu par ces populations ainsi que de sécurité alimentaire (distribution de vivres et relance agricole).

Le présent projet vise à assurer l’accueil temporaire en famille ou dans une structure (le CTO), aussi bien qu’une assistance médicale et psychologique, l’appui à la réunification familiale, à la réintégration et à la réinsertion tant scolaire que socio-économique des enfants sortis des forces et groupes armés, mais également les enfants les plus vulnérables (non accompagnés, séparés…).

Le projet encourage la participation effective des enfants, assure leur bien être psychosocial à travers l’organisation d’activités socioculturelles et récréatives et encourage la mise en place/mise à jour des mesures de protection dans les communautés avec les enfants et leur application en impliquant les leaders locaux et les responsables des institutions étatiques tout en misant sur l’approche genre lors des diverses interventions.

La réinsertion communautaire des Ex EAFGA et des autres enfants extrêmement vulnérables affectés par le conflit se déroulera à travers un soutien direct à l’éducation (pour la majorité), une formation professionnelle, des Activités Génératrices de Revenus (AGR) ou des activités socioculturelles. Les opportunités pour l’éducation des enfants seront donc renforcées au sein la communauté en favorisant la réintégration durable des enfants sortis des forces et groupes armés et prévenant l’enlèvement/enrôlement d’autres enfants.

Afin de consolider la paix, le projet envisage de renforcer l’aspect des liens intercommunautaires entre les Différentes communautés d’accueil ou d’origine de ces enfants.

Enfin, le projet renforcera les capacités des ONG locales et des structures communautaires locales de protection des enfants, et travaillera à la mise en place des comités communautaires de protection qui seront aussi chargés de l’identification, de référencement et de suivi des cas.

Descrizione e requisiti

Responsabilités et liens hiérarchiques

Finalité: Les enfants affectés par le conflit dans le Nord Est de la RCA (Haute Kotto) vivent dans un environnement de vie plus protecteur

Objectif: Dans la Haute Kotto, la protection familiale et communautaire des enfants affectés par le conflit armé est améliorée et les risques d’utilisation des enfants dans le conflit sont réduits.

PROBLEMATIQUES

Les enfants ressortis des groupes armés font face à diverses réalités ;

  1. L’expérience très négative de leurs passage dans l’armé entrainent des conséquences physiques, psychologiques et sociaux néfastes et inestimables rendant cette catégorie l’une des plus vulnérables des enfants affectés par les conflits dans la Haute Kotto.

  2. La situation des ESFGA est très complexe et préoccupantes même après leur sortie des groupes armés. Ces enfants sont exposés aux multiples risques. Quelques soient les conditions de l’enrôlement et de sortie de ces enfants au sein de ces groupes, volontaires ou forcés, elles connaissent à terme les mêmes conditions quotidiennes de survie.

  3. Ils connaissent au sein des groupes armés, des conditions de vie (violences quotidiennes, peur permanente de mourir, sévices sexuels, grossesses involontaires, mariages forcés, travaux forcés, usage de drogues, manque de soins et de conditions saines de vie) on ne peut que déduire des conséquences évidentes tant physiques que psychologiques : maladies chroniques, fragilité psychologique, perturbations affectives, perte de repères sociaux, perte de confiance, d’estime de soi, comportements désocialisés, délinquance, comportements à risques) Des sentiments de désespoir, d’inutilité, de peur, de haine et de désir de vengeance observés autant pour les filles et/ou le garçon sortis des forces et groupes armés rendent difficile le retour à une relation saine qui doit l’accompagner. En dehors des blessures physiques visibles ou invisibles (Sida, stérilité…) ces enfants portent des blessures psychologiques qui rendent difficile à terme le retour et la réintégration familiale de ces enfants, voir même impossible dans certains cas.

  4. A cause de la crainte de la stigmatisation d’autres ESFGA essayent de cacher leur passé et n’ont jamais voulu joindre les programme DDR (les services de prise en charge et appui à la réinsertion).

  5. Les problèmes physiques (maladies, IST, stérilité, infirmité, fistule, grossesses, avortement, naissance non désirée, etc.) et psychologiques (crainte, désespoir, perte de confiance en soi, agressivité, sentiments de haine et vengeance, etc) sont parmi les graves conséquences de la participation des enfants dans les conflits armés. Le projet doit apporter des réponses urgentes à ce problème dés le début. Le projet continuera à se focaliser sur la prise en charge médicale et psychologique spécifique des enfants. Une attention particulière sera donnée aux enfants victimes des violences et abus sexuelles, qui seront référés dans des structures médicales.

  6. Si certains sont accueillis dans leur famille d’origine, d’autres se retrouvent séparés et/ou dans une dynamique de tutelle avec des anciens partenaires d’armes. De plus les communautés d’accueil sont sceptiques sur le bien fondé sur le retour de ces enfants, même si elles se disent prêtes à les accueillir. Il devient donc urgent d’accompagner le retour de ces enfants à travers une prise en charge et une réintégration psychosociale, communautaire et socioéconomique, mais aussi de mettre en œuvre des mesures pour sensibiliser les communautés à leur accueil, et surtout ériger des mécanismes communautaires pour protéger les autres enfants vulnérables contre tout risque de recrutement et contre les effets de ces tensions continues.

  7. Dans cet environnement, les enfants vulnérables méritent également une attention et des activités d’accompagnement spécifiques, pour mitiger les risques d’enrôlement et d’exposition à des situations d’abus, violence et exploitation, et pour renforcer la réalisation et le respect de leurs droits. En effet, beaucoup de jeunes /adolescents non scolarisables s’adonnent à de durs labeurs dans les chantiers d’exploitations de diamant qui peuvent être un lieu de recrutement aisé, ainsi que dans les activités commerciales diverses. En ce qui concerne les filles plus particulièrement, elles sont plus vulnérabilisés encore par un fort taux d’analphabétisme et la pratique de mariage précoce qui constitue la norme dans la région (âge de mariage normale, 14 ans) et qui les amène après dans beaucoup de cas à devenir chefs de ménage avec la responsabilité d’un ou plusieurs enfants, suite à l’abandon de de leur mari.

BUT

  1. Identifier avec vous les staffs les problèmes psychologiques des enfants bénéficiaires du projet et aider les équipes à y faire face en mettant en place des moyens pour répondre efficacement en apportant le secours aux enfants victimes.

  2. Aider les équipes du projet et des partenaires locaux à comprendre comment les enfants sont affectés par leurs participation dans les conflits armé et à l’occurrence par les combats

  3. Renforcement des capacités des Agents sociaux du projet et des partenaires locaux à donner les premiers secours psychologiques et à savoir référer les cas difficiles, savoir quand apporter, où apporter et comment apporter ces premiers secours psychologiques.

  4. Aide

  5. les équipes à mettre en place les outils d’évaluation de la situation et de prise en charge.

Tâches principales

  1. Evaluer les besoin de formation du staff du projet et les aider à mettre en place des stratégies d’aides

  2. Organiser des réunions techniques avec les staffs

  3. Organiser des formations des staffs qui travaillent directement avec les enfants sur les stratégies, les bonnes pratiques et les principes d’actions. Ils doivent également savoir :

a. Comment détecter des signes des violences en famille (particulièrement l’inceste) chez un petit enfant victime

b. Comment aider les enfants adductifs à la drogue et comment leur trouver des solutions alternatives

c. Comment renforcer les relations mères et enfants pour les jeunes mamans victimes, comment leur apporter l’aide à la parentalité

d. Comment aider les enfants en détresse psychologique

e. Comment détecter les signes des violences chez un bébé victime des violences par sa propre mère?

  1. Organiser les ateliers avec les membres des réseaux communautaires de protection en vue d’élaborer avec eux les stratégies d’accompagnement et de soutien communautaire aux enfants bénéficiaires affectés par les conflits armés psychosociales.

Son responsable est le Chef de projet qui a une fonction d'appui/conseil, orientations et vérification;

Eventuellement supervisé par un référent sectioriel.

Son responsable institutionnel est le chef mission;

Il collabore activement avec les différents responsables des services du projet et de la coordination (administration, logistique).

Pour toutes questions administratives et contractuelles, il doit se référer au desk.

Profil du Candidat (Formation, Exp., Compétences, Attitudes)

ESSENTIEL

· Psychologue doté d’une formation universitaire supérieure de type Bac+5, vous êtes spécialisé.

· Expérience en psychologie clinique et/ou en psychopathologie (victimologie, cellule d’urgences médicales etc.)

· Expérience en intervention humanitaire d’urgence

· Excellente capacité d’écoute et d’empathie

· Excellente sens de la confidentialité

· Autonome dans la gestion des priorités, vous savez prendre des décisions dans l’urgence, et établir une relation de confiance avec vos interlocuteurs

· Maîtrise du Français indispensable

· Bonne maîtrise des logiciels courants

· Habilité à motiver et accompagner les équipes dans un contexte d’urgence

· Excellente gestion du stress, capacité à s’adapter à un environnement instable

· Respect des valeurs/mission COOPI

· Gestion du stress

COMPLEMENT

A RETENIR :

LE COOPERANT COOPI

COOPI intervient dans des situations de développement et de crises souvent défavorisées et difficiles à gérer.

Le coopérant COOPI doit prendre la bonne décision au bon moment.

Il sait lire et interpréter le contexte dans lequel il agit et qui se transforme souvent très rapidement. Il est capable de respecter les valeurs de l’ONG, d’établir relations positives avec ses supérieurs, ses collègues et collaborateurs.

Le coopérant COOPI travaille habituellement dans des contextes multiethniques, ce qui exige de la souplesse et le respect de l’autre, expatrié et personnel local.

En considération du milieu souvent défavorisé et du pois des responsabilités, il faut posséder une réelle motivation, énergie et une grande flexibilité, disponibilité pour aller parfois au-delà de ses propres tâches selon les besoins de la mission, en utilisant l’expérience, l’enthousiasme et l’esprit d’équipe.

Deadline :

En raison de la nature du travail et de la complexité de l’environnement dans lequel le poste évolue, on demande à l’expatrié collaboration, adaptation et flexibilité. La révision des tâches et responsabilités sera effectuées après discussion avec le représentant responsable COOPI.