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Elaboration d’un état de lieu, d’une esquisse de stratégie et d’un document de plaidoyer pour la promotion des énergies nouvelles et renouvelables au

Le Burundi est en train de s’évoluer d’un pays post-conflit à un pays en développement. Les ambitions des documents stratégiques nationaux tel que la Vision Burundi 2025 et le Cadre Stratégique de deuxième génération (CSLP II) sont de promouvoir une croissance accélérée et partagée, et de générer une croissance forte et soutenue sur la période 2012-2016 avec une croissance moyenne du PIB d’environ 7%.

Mais, actuellement, le Burundi affiche un retard en ce qui concerne le développement économique et l’accès aux services d’infrastructure de base, tel que l’énergie. Le relief accidenté du pays et l’habitat dispersé en milieu rural rendent très élevé le coût de raccordement individuel au réseau électrique. Le niveau de pauvreté très élevé et généralisé se montre sous forme monétaire et ne permet pas à la population rurale d’accéder aux sources d’énergie commercialisée. Cette faiblesse du pouvoir d’achat et d’accès à l’électricité fait que la population se rabat sur les énergies traditionnelles (bois, charbon de bois et déchets végétaux) qui, combinée avec l’absence de réglementation et de contrôle, constitue une menace sérieuse sur l’environnement.

Le déficit énergétique pose également des contraintes sévères à la croissance économique. La faiblesse de la production d’électricité et le manque de fiabilité de cette production (délestages, variations de tension) constituent des obstacles majeurs au développement de l’industrie et des services ainsi que pour le développement humain. Un des principaux axes d’intervention recommandé par la Vision 2025 et le CSLP II pour permettre à la population tant rurale qu’urbaine d’avoir accès aux sources d’énergie fiables, propres et à des prix compétitifs, est la promotion et l’investissement massif dans les énergies renouvelables, tel que l’énergie hydroélectrique, éolienne, solaire, et géothermale.

Face à la situation énergétique au Burundi, il s’avère indispensable d’élaborer une stratégie et un plan d’action pour la promotion des énergies nouvelles et renouvelables(ci-après ENR) pour donner une réponse appropriée aux défis et enjeux dans le secteur. Il est également nécessaire de développer un document de plaidoyer ciblé au secteur privé pour mobiliser des investissements dans le secteur et assurer la réalisation de la stratégie.

Duties and Responsibilities

L’esquisse de la stratégie et le document de plaidoyer auront deux horizons, un moyen (2012-2016) et un long (2012-2025). Les documents doivent se focaliser sur hydroélectricité, l’énergie éolienne, l’énergie solaire et le biogaz et prendre en compte le contexte régional.

L’esquisse de la stratégie doit toucher au:

  • A) développement des systèmes d’ENR à des fins productives et
  • B) développement de l’énergie pour l’électrification rurale.

Le développement des systèmes d’ENR à des fins productives:

  • Identifier les majeurs défis du secteur de l’ENR au moyen et au long terme au niveau 1) du secteur public 2) du secteur privé 3) des ménagés privés au niveau urbain tant qu’au niveau rural.
  • Identifier les choix de la technologie d’ENR pour résoudre de façon durable la problématique énergétique
  • Faire un diagnostic global sur le potentiel d’efficacité énergétique et de production d’énergies à partir des sources renouvelables tenant compte de la nouvelle technologie en la matière
  • Faire une estimation des coûts et des conditions d’utilisation des différentes sources d’ENR en tenant compte des réalités socio-économiques du pays et dans la région;
  • Analyser le niveau de compétence dans le secteur
  • Analyse le cadre réglementaire (PPP, législation nationale pour la mise en œuvre et le respect des contrats, fiabilité de législation etc)

Le développement de l’énergie pour l’électrification rurale:

  • Analyser le cadre légal, réglementaire et institutionnel qui régit la gestion du secteur énergétique au Burundi
  • Etablir l’état des lieux et les leçons acquises en matière d’électrification rurale par des sources d’énergie renouvelables
  • Identifier les groupes cibles et donner des orientations sur les actions à mener pour différents groupes (institutions publiques, groupements associatifs, individus,..) pouvant être concernés par la promotion

LE DOCUMENT DE PLAIDOYER doit :

  • Décrire le rôle de l’énergie propre pour l’économie verte et le développement durable pour tous
  • Décrire la situation énergétique au Burundi – besoins, défis, risques et opportunités et faire une analyse de la demande de l’énergie chez 1) le secteur privé 2) le secteur publique 3) Les ménagés privés, ainsi que analyser les besoins aux régions urbaines contre ruraux. Les besoins d’infrastructure doivent être mentionnés.

Montrer les opportunités concrètes, au niveau national et régional:

  • Les nouveaux projets envisagés qui demandent des études de faisabilité
  • Les projets dont des études de faisabilité existent. Faire un résumé des pré-diagnostiques existants, principalement dans l’hydroélectricité, mais aussi dans l’énergie solaire/éolienne/géothermale.
  • Faire un état de lieu de besoins des ressources financières dans le secteur et la disponibilité des financements (engagements et décaissements prévus par le Gouvernement, les bailleurs de fonds, le secteur privé) à partir du CDMT, budget national et les données sur l’aide au Burundi disponibles au niveau du Secrétariat Permanent du Comité de Coordination des Aides.
  • La réhabilitation de centrales existantes.
  • Les mini- et microcentrales.
  • L’aménagement du réseau national.

Informer sur le processus administratif (la durée, prédictibilité des procédures administratives, transparence/fiabilité des processus de décisions), législatif (partenariats public-privé, législation nationale/régionale pour la mise en œuvre et le respect des contrats, fiabilité de législation, concession agreements, power purchase agreements, transparence et financier (la rentabilité des investissements, pouvoir d’achat, garanties des prix/vente, le prix long terme, feed-in tariff, projections de vente, mobilisation du capital local, fluctuations du taux d’échange, « crédits carbone », mécanismes de financement public)

Identification des partenaires nationaux (forces et faiblesses) et internationaux (les appuis potentiels aux investisseurs : atténuation des risques, financement multiple, subvention, assistance technique, garanties, etc.)

Information et sensibilisation:

Le consultant doit développer un organigramme des acteurs clés, y compris gouvernement et partenaires et mettre à disposition l’information nécessaire pour développer une page sur le secteur de l’ENR qui sera disponible sur le site web de la Conférence internationale pour le Burundi (29-30 octobre 2012).

Le consultant sélectionné sera responsable des 2 tâches principales suivantes:

  • Le développement d’un document de plaidoyer ciblé aux investisseurs et qui sera présenté lors de la Conférence internationale des partenaires du Burundi, prévue pour 29-30 octobre 2012.
  • Le développement d’un état de lieu du secteur et d’une esquisse de stratégie des ENR (l’élaboration de la stratégie elle-même fera objet d’une deuxième consultation après la tenue de la conférence).

L’objectif principal de l’état de lieu du secteur énergétique du Burundi est de donner un vue d’ensemble des défis et des opportunités. Cet état de lieu fera partie intégrale de l’analyse contenue dans le document de plaidoyer et de l’esquisse de la stratégie et sera développé à partir des rapports et des analyses déjà disponibles. Il s’agit de faire une synthèse succincte, claire et présenté avec des graphiques et autres outils visuels.

L’objectif principal de l’esquisse de la stratégie est de tracer les grandes priorités et actions pour accélérer l’accès aux ENR au Burundi. Le document doit également donner des orientations au Gouvernement sur la coordination des interventions de tous ses partenaires dans ce secteur et faire le lien entre la réduction de la pression sur les ressources forestières du pays, l’énergie durable et les changements climatiques.

La future stratégie sera accompagnée par un plan d’action détaillé, élaboré selon la méthodologie de gestion axée sur les résultats et un plan de financement.

L’objectif principal du document de plaidoyer est de démontrer les besoins financiers du secteur et faire un état de lieu sur les investissements en cours ou dans la phase de projets en pipeline, motiver les investisseurs nationaux et étrangers à venir au Burundi, en montrant les possibilités d’investissement dans l’ENR au Burundi et au niveau régional, et informer sur les processus administratives, législatives et financiers y relatif.

Méthodologie:

Le travail sera fait en collaboration avec une équipe technique mise en place par le Ministère de l’Energie, sous la supervision du Directeur Général de l’Energie (DGE), et de l’Economiste principale du PNUD.

Les rapports seront produits suivant le calendrier ci-après :

· Document d’établissement à remettre 1 semaine après le démarrage du travail qui fournira d’amples éclaircissements sur le plan de travail, le calendrier et présentera la documentation à sa disposition.

· Un document provisoire sera présenté pour commentaires du Groupe Sectoriel « Energie »

  • Etat de lieu du secteur : 15 jours après le début de la mission.
  • Document de plaidoyer : 15 jours après le début de la mission.
  • Esquisse de la stratégie : 15 jours après le début de la mission.

· Le rapport final intégrant les observations du Groupe Sectoriel et autres parties prenantes sera soumis sur support papier et en format électronique au plus tard:

  • Etat de lieu du secteur : 25 jours après le début de la mission.
  • Document de plaidoyer : 25 jours après le début de la mission.
  • Esquisse de la stratégie : 25 jours après le début de la mission. Informations pour le page web sur le secteur de l’énergie qui fera partie intégrale du site web de la Conférence internationale pour le Burundi : 25 jours après le début de la mission.
Une présentation officielle des documents finals sera faite le 11 octobre 2012

Competencies

Le consultant engagé travaillera en étroite collaboration avec l’équipe technique mise en place par le Ministère de l’énergie et des mines (MEM) et l’Unité Politiques et Stratégies du PNUD. Des réunions hebdomadaires seront tenues pour fixer les orientations de la mission, rendre compte de l’état d’avancement et incorporer les commentaires des parties prenantes.

Les résultats attendus sont:

  • Un état de lieu du secteur, une esquisse de stratégie de promotion des énergies renouvelables et renouvelables et,
  • Un document de plaidoyer, qui doit faire lieu des besoins financiers dans le secteur et doit stimuler des investissements et assurer une bonne communication avec les investisseurs potentiels. Le document sera développé en deux versions, une version courte et une version longue.

    Un atelier de présentation et de sensibilisation sur les documents sera organisé à Bujumbura avec tous les acteurs du secteur.

    Les compétences nécessaires pour ce faire sont:

    Leadership

    • Aptitude à engager et construire le consensus des acteurs sur l’objectif.

    Planification et organisation:

    • Faire preuve d'une capacité de conception, d’organisation et de planification des activités nécessaires à la production des résultats.

    Communication:

    • Excellente capacité de rédaction et de synthèse,
    • Bonnes capacités de communication orale.

    Travail en équipe:

    • Capacité à travailler sous pression et dans un environnement multiculturel,
    • Capacité à engager les collègues et les intervenants.

    Required Skills and Experience

    Education:

    Un diplôme universitaire de maîtrise en ingénieur, économie, science politique/développement ou dans une discipline similaire avec une spécialisation en technologie d’ENR et avec une expérience d’au moins 10 ans dans la conception des programmes et des politiques de promotion des ENR.

    Expérience professionnelle:

    · Avoir une expérience d’au moins dix ans dans la conception des stratégies des ENR et dans la mobilisation du secteur privé et leur financement/ développement de l’énergie durable, surtout l’hydroélectricité

    · Avoir une expérience de travail avec les services étatiques dans le domaine de l’énergie

    · Avoir au moins 5 ans d’expérience dans l’Afrique ou une connaissance approfondie des régions confrontées aux challenges énergétiques similaires

    Langues requises:

    · Avoir une bonne connaissance du Français et d’Anglais écrits et parlés.


    Pour la présentation des offres, les documents demandés sont:

    • Un curriculum vitae détaillé et actualisé ;
    • Une lettre de motivation ;
    • Un Formulaire P11 bien complété ;
    • Une Copie des diplômes certifiés conformes;
    • Une Offre technique ;
    • Une Offre financière complète et qui prend en compte tous les frais que vous estimez nécessaires pour la réalisation de cette consultation (à titre indicatif : honoraires, frais pour les déplacements à Bujumbura, frais de visa, etc.);
    • Adresse e-mail et téléphone de trois personnes de référence.

      Les candidatures reçues seront évaluées sur la base de leurs qualifications et leurs expériences.

      Seules les offres financières des candidats ayant obtenu 70%, à l’issue de l’évaluation des propositions techniques, seront considérées. Pour rappel, l’approche utilisée est celle du meilleur rapport qualité/prix (ou score combiné) : elle combine les qualifications des soumissionnaires ayant obtenu au moins un score de 70% à l’issue de l’évaluation de l’offre technique et sa proposition financière. La proposition financière représentera 30 % de l’ensemble des points de l’évaluation du soumissionnaire. Le marché sera donc attribué au soumissionnaire ayant obtenu le pourcentage le plus élevé, après la combinaison des scores de l’évaluation de l’offre technique (représentant 70% du total) et ceux de l’offre financière (représentant 30% du total).

      Les critères:

      • La proposition montre-elle une compréhension des enjeux du service demandé ? (15 points)
      • Les aspects importants de la tâche ont-ils été traités de manière suffisamment détaillée ? (15 points)
      • La méthodologie présentée répond-elle au chronogramme et aux résultats attendus du projet ? (20 points)
      • Dans quelle mesure le Soumissionnaire comprend-il bien la tâche ? (15 points)
      • Le plan de travail est-il bien défini et correspond-il aux termes de référence ? (20 points)
      • Chronogramme des activités (15 points)

      Le marché sera attribué au soumissionnaire ayant obtenu le pourcentage le plus élevé, après la combinaison des scores de l’évaluation de l’offre technique (représentant 70% du total) et ceux de l’offre financière (représentant 30% du total).

      Les candidatures féminines sont vivement encouragées.